
A la suite de l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, au cours duquel plus de 5.000 tonnes de produits chimiques ont brûlé, le gouvernement a adressé une instruction aux préfets et aux services déconcentrés précisant les "premiers points de vigilance" sur lesquels ils doivent sensibiliser les exploitants des sites Seveso, afin de s'assurer de "leur bonne préparation en cas de survenue d'un accident sur leur site".
Dans ce texte daté du 2 octobre et publié ce vendredi, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne demande d'abord aux services de l'Etat de "rappeler aux exploitants d'établissement Seveso seuil haut et seuil bas leur pleine responsabilité sur la conformité de leurs installations au regard des engagements pris dans leur étude de dangers" ainsi que les "moyens de prévention et de protection relatifs aux incidents majeurs". Ils doivent en outre inviter les exploitants à "prêter une attention particulière au caractère opérationnel des mesures de prévention, limitation et protection d'un accident, et notamment d'un incendie", y compris hors période de forte activité, l'incendie de Lubrizol s'étant déclaré au milieu de la nuit.
"Partage de la connaissance des risques accidentels"
Alors que la diffusion de la liste des produits brûlés dans l'incendie de l'usine Lubrizol a été jugée trop lente, l'instruction insiste sur "l'importance du partage de la connaissance des risques accidentels". "L'étude de dangers prenant en compte les quantités maximales de produits, substances et mélanges susceptibles d'être présents dans les établissements, il est nécessaire que les exploitants disposent en temps réel d'une connaissance de la nature et des quantités de produits présents aux différents emplacements de leur site, souligne-t-elle. En cas d'accident, cette information actualisée doit pouvoir être fournie sans délai aux équipes d'intervention et à l'inspection des installations classées".
Le texte indique enfin qu'"une fois que l'enchaînement des circonstances de l'accident de Lubrizol aura pu être analysé", les services du ministère "seront susceptibles de demander à l'inspection des installations classées de conduire des vérifications des points ciblés de maîtrise des risques sur des familles d'installations Seveso". La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, avait annoncé mercredi que le gouvernement allait demander "à l'ensemble des dirigeants des sites Seveso d'effectuer des contrôles de sécurité".
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